Le refus de la justice de Monaco de procéder à la confiscation des biens de Karim Wade, comme le souhaitait l’Etat du Sénégal, et le procès en appel de Khalifa Sall sont les principaux sujets à la Une des quotidiens reçus mercredi à l’APS. ’’Le tribunal correctionnel de Monaco a refusé, ce mardi 10 juillet, de procéder à la confiscation de sommes saisies dans les comptes monégasques appartenant à M. Karim Wade et ses co-accusés, contrairement à la demande présentée par l’État du Sénégal’’, se sont réjouis les avocats de l’ancien ministre d’Etat, dans un communiqué.
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a condamné en mars 2015, Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite. Pour recouvrer cet argent, l’Etat du Sénégal a initié des procédures dans différents pays. Karim Wade qui a bénéficié d’une grâce en 2016, vit en exil au Qatar.
La Cloche note que Monaco ‘’suit la volonté de Wade-fils contre le Sénégal’’. ‘’C’est un cri de victoire du côté de la défense de Karim Wade. (Ses) avocats se réjouissent du +refus+ du tribunal correctionnel de Monaco de procéder à la +confiscation+ de sommes saisies dans les comptes monégasques appartenant à (M. Wade) et à ses co-accusés, contrairement à la demande présentée par l’Etat du Sénégal’’, écrit La Cloche qui affiche à sa Une : ‘’Karim garde ses millions d’euros’’.
Le quotidien Enquête souligne aussi que ‘’le tribunal correctionnel de Monaco a rejeté la requête de l’Etat relative à la confiscation des biens de Karim Wade’’. La publication fait état de ‘’décisions des juridictions internationales contre l’Etat’’ et titre : ‘’Revers en série’’. ‘’De la CEDEAO aux Nations Unies en passant par Paris, Monaco, Luxembourg, l’Etat du Sénégal n’en finit pas de cumuler les revers. Malgré sa pléthore de conseils payés à coup de millions, il ne remporte que des victoires faciles auprès des juridictions nationales, dont l’indépendance est sérieusement contestée’’, écrit Enquête.
Le Témoin aussi parle de ‘’nouveau revers judiciaire de l’Etat’’, après l’arrêt de la Cour de justice de justice de la CEDEAO qui a estimé que le maire de Dakar, condamné en première instance pour escroquerie dans l’affaire de la caisse d’avance de sa marie, n’a pu eu droit à un ‘’procès équitable’’. Pour Le Quotidien, ‘’Karim Wade s’en tire à bon compte’’. Dans la traque des biens mal acquis, ‘’Macky Sall perd la bataille de Monaco’’, selon Walfadjri qui note que ‘’l’Etat du Sénégal (a été) débouté de ses prétentions sur les avoirs bancaires de Karim Wade’’.
Le Soleil explique ‘’pourquoi l’Etat peine à saisir ses biens’’. Dans un document que s’est procuré le journal, il est écrit : ‘’La mise en œuvre effective de ces confiscations se heurte à certains obstacles, surtout soumise à des éléments et des évènements extérieurs à tout débat d’ordre strictement juridique’’. ‘’De même, écrit le journal, le procureur général adjoint de Monaco a conclu au rejet de la demande de l’Etat au +motif de l’absence de double incrimination+’’.
Pour lui, +l’inexistence en droit monégasque de l’infraction d’enrichissement illicite empêche de faire droit à la demande de confiscation pénale+’’. S’intéressant au procès en appel de Khalifa Sall, La Tribune note qu’’’en dépit du rejet de toutes leurs requêtes, les conseils de l’édile de la capitale ne décolèrent pas. Ils continuent d’exiger urbi et orbi la libération du député-maire de Dakar’’. Selon Enquête, les avocats de Khalifa Sall ‘’plaident le renvoi de cette affaire en attendant la production de l’arrêt intégral de la cour de justice de la CEDEAO’’.
Dans cette décision, les juges communautaires ont estimé que M. Sall n’a pas eu droit à un ‘’procès équitable’’ en première instance. Selon Sud Quotidien aussi, ‘’la Cour d’appel déboute la défense’’. L’Observateur évoque ‘’l’audience des incidents’’, signalant que ce procès en appel est jusqu’ici marqué par ‘’les huées, les échanges houleux, les mises en garde et menaces voilées’’. Selon Vox Populi, ‘’le juge Demba Kandji (président de la cour d’appel) (est) dépassé par les débats’’ face à des ‘’robes noires (qui se déchirent à la barre’’. OID/ASG
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